I

CHARLES DE GAULLE

2008

Ce que j’ai fait : Charles de Gaulle est une fresque animée à base d’images d’archives, diffusée sur 5 écrans formant une image de 20 mètres de base, dans une salle de 250 places, dessinée par les architectes Moatti et Rivière, et construite pour le film, sous la Cour des Valeurs de l’Hôtel des Invalides à Paris.

Ce que j’ai appris : pour qu’un multi-écrans fonctionne, il faut que le nombre d’écrans soit impair, afin qu’il y ait un centre. J’avais eu cette intuition au Mémorial de Caen, devant un dispositif à deux écrans conçu par Jacques Perrin et qui m’avait semblé inopérant et frustrant. « De Gaulle » et ses 5 écrans juxtaposés m’ont donné l’occasion de mettre cette intuition en pratique. Outre les expériences formelles de symétrie et de polyvision (façon Abel Gance) que les cinq écrans permettaient, ce film m’a aussi donné l’occasion de travailler avec Bruno Coulais. J’avais demandé à Bruno de me donner la musique avant de commencer le montage, afin qu’elle soit le moteur de cette fresque-gageure dont l’ambition était quand même de résumer en 26 minutes la biographie du Grand Charles. Ravi de cette liberté, Bruno m’a fourni sept pièces-gigognes et une variante, fragments d’une sorte de poème symphonique que je pouvais emboiter à ma guise. Un vrai bonheur. L’enregistrement eut lieu au mythique Studio Davout avec une partie de l’orchestre de l’Opéra de Paris.