I

POMPEI

2021

Ce que j’ai fait : l’agencement des images d’un parcours immersif 100% numérique dans le salon d’honneur du Grand Palais. L’ambition de l’exposition qui s’est tenue entre les deux confinements de 2020, de juillet à octobre, était de plonger les visiteurs au cœur de Pompéi, du temps de sa splendeur, et d’évoquer la tragédie de sa destruction, et les découvertes mises à jour par la récente campagne de fouilles.

Ce que j’ai appris : le geste scénographique de Sylvain Roca pour cette exposition avait tout pour me plaire, avec ses parti-pris symétriques et spectaculaires. Les choix de réalisation ont pu se faire très en amont, alors qu’il était en train de concevoir les volumes de cette « rue » évocatrice de la civilisation romaine. La collaboration avec l’équipe de Gédéon autour d’Agnès Garaudel et Stéphane Millière a été un plaisir de tous les instants. Une chance et un privilège. J’ai pu ainsi voir à l’œuvre le savoir-faire de Pierre Stine, réalisateur des « Rendez-vous en terre inconnue », lors d’un tournage épique dans la lointaine banlieue de Sofia en Bulgarie. Lui tournait les séquences de fiction de son documentaire « Les dernières heures de Pompei », et moi les ombres des habitants et des visiteurs de la cité antique. Travailler avec Hubert Naudeix, spécialiste des reconstitutions numériques, fut aussi exaltant et enrichissant. Composer la grande fresque animée de la Domus IV à partir des photos en ultra haute définition de Stéphane Compoint, avec l’aide de Vincent Deram pour le camera mapping, et la musique d’Olivier Lafuma, fut comme un intense exercice de méditation. Comme ce lever du jour au cœur de la ville antique déserte, ouverte pour moi tout seul, un matin de juin 2019. Un bonheur de projet.